NANCY LUNEVILLE 27km de goudron

Jeudi 30 Aout J19. J-4 pour Strasbourg
Départ Nancy 8h
Arrivée Luneville 15h30
29,2km.  Cumul depuis Paris 400,2 km
Ça fait plusieurs jours que je tape le goudron, ça finit par faire mal aux pieds , sérieux la plante des pieds est fragilisée , malgré la pommade des jolies pharmaciennes.
Je n'ai eu le droit aujourd'hui qu'à 4 km de sentier juste avant Luneville, sentier particulier qui sentait encore l'odeur  des champs de bataille de la guerre de 14 18 . Le sentier était jalonné de croix avec les noms des soldats morts aux champs d'honneur, comme on dit , quel vilain mot , des canons , et des statuts de soldats , il y a eu ici du sang et des larmes . Mais j'ai traversé plusieurs guerres aujourd'hui, celle de Napoleon en campagne qui a fait halte dans une petite auberge à sept kilomètres de Luneville
avec ses officiers , ils voulaient manger, mais la femme de l'auberge lui dit , je n'ai plus que des œufs durs, donc dit Napoleon , cette auberge va s'appeler  " la femme aux œufs durs " D'alleurs le lieu dit s'appelle les œufs durs . C'est ça qui m'a interpellé, la charmante jeune fille de l'auberge qui s'appelle Mathilde et son chef Jacky, m'a conte cette histoire vraie , plus que vraie puisqu'il n'ont pas le droit de changer le nom .
Sur ma route j'ai aussi vu des centaines d'arbres ou l'on cueille les mirabelles , il y en a partout , j'ai fait quelques photos des cueilleurs, un tracteur avec une espèce de pince qui entoure l'arbre , et le secoue pour qu'il lache toutes ses mirabelles , le pauvre , je ne sais pas s'il apprécie de se faire secouer comme ça . Depuis que j'ai lu la vie secrète des arbres , j'ai un certain respect pour les arbres .
Hier soir je me suis fait plusieurs réflexions , mais avant il faut que je vous parle d'Aristide, un
personnage haut en couleur. A l'accueil de la résidence , il y a un gars qui vient la pour boire un chocolat qui dit être le meilleur du monde , j'arrive avec mes courses , il me regarde droit dans les yeux et on parle , il a de la tchache le Aristide , il a une entreprise de déménagement, et un bon esprit,
dans le sens où je comprend qu'il a créé son entreprise pour sortir du chômage, comme il dit " on ne peut pas être des assistés permanent " . Quand je lui dit , mais tu travaille sur quel secteur . " dans toute l'Europe " et bien ambitieux. Je lui fait remarque qu'il a un joli prénom, pas ordinaire , il me dit que petit c'était pas facile à porter , je veux bien le croire, " mais maintenant ça va . Il est très curieux de savoir pourquoi je marche sur d'aussi grandes distances. Et surtout tout seul, il est impressionnant car quand il te parle , il dégage une force physique et morale, à mon avis il ira loin Aristide , car il saura s'entourer , et comme dit Catherine , il va embarqué des gens avec lui .
Pendant les 6 à 7 h de marche de chaque journée , il m'arrive de pousser la chansonnette , car depuis un an j'ai appris à chanter avec Michel, mon voisin de palier et chef de Choeur du Choeur de Ploemel a laquelle je participe comme choriste débutant basse . Et aussi dans celle des chants de marin " chants du large à Etel . J'avoue que ces chants populaires me traverse la tête , une bonne partis de la'journée, tout le répertoire y passe . Le chant des sardinières (c'est ma préférée), Marie lison , Fanny de Laninon , Le grand mat, la petite fille du roi , ... et j'en passe , il y a des engagés , des vraies histoires , et des airs que l'on retient facilement. Quand aux chans sacrés , c'est autre chose, c'est plus de travail , et un en particulier me revient , c'est Verdi , et son opéra Va pensiero Nabucco , c'est un peu l'hymne national en Italie . Le charbonnier aussi qui n'est pas un chant sacré , mais un chant populaire du 19 eme, j'adore le'chanter bien qu'il ne soit pas facile , mais tout seul en marchant , personne ne viendra me critiquer surtout avec la voix que j'ai en ce moment .
Maintenant je dois vous avouer ce ne serait pas honnête , la crève que je me trimballe me prends mon énergie , et si j'arrive à faire physiquement les étapes, je perds l'intérêt que j'ai normalement de m'interresser à l'aspect culturel du voyage et donc de consacrer du temps après la marche aux visites des villes , ou de s'arrêter en cours de marche . Je suis trop fatigué , et même souvent fiévreux , et hâte d'être à l'hôtel pour dormir et récupérer . Donc j'ai décider d'arrêter à Strasbourg , rentrer chez moi pour me soigner correctement, et reprendre je pense au printemps prochain, dans j'espère de meilleures conditions . Quand on me demande pourquoi je marche , je réponds que c'est d'abord un plaisir et un bonheur . Alors dans quelques jours je vais devoir vous lâcher, mais foi de breton je reviendrai . Bonne nuit à tous et pardon pour les photos voilées , la aussi je n avais pas d' Apn et iPhone c'est pas toujours l’idéal .














Commentaires

  1. Bonjour Jean-Noël. Il ne faut pas prendre votre arrêt comme un abandon mais simplement comme un entracte. Le principal, actuellement, est de vous remettre sur pied et de vous soigner sérieusement. Les chemins de hallage et autres routes vous attendrons bien encore quelques mois. Courage pour ces derniers kilomètres avant votre retour à Auray et à très bientôt.

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